TENDUA - Association pour la sauvegarde de la biodiversité

Newsletter n°14 - avril 2016

ACTIONS NATIONALES TENDUA

TENDUA et le collectif CAP LOUP

TENDUA poursuit au sein du collectif de CAP LOUP, son action pour la protection des loups en France.

Les actions qui ont été menées depuis janvier 2016 :
Le 12 janvier 2016 : la manifestation de Lyon a rassemblé environ 3000 sympathisants pour dire non à l’abattage des loups en France ; le lendemain à Nice, plus de 400 personnes manifestaient aussi en faveur de la présence du loup.

Le 7 mars 2016 : rendez-vous avec le conseiller scientifique de la ministre de l’environnement, M. Gilles Boeuf ; nous avons demandé la fin de la politique des tirs, et avons présenté nos solutions en faveur de la cohabitation avec les loups. En tant que scientifique reconnu, Gilles Bœuf nous a dit partager notre constat et vouloir agir en faveur de la protection des loups. Il nous a assuré que nos demandes seront transmises à la ministre de l’écologie et à Barbara Pompili, récente secrétaire d’État à la biodiversité. Ce rdv initialement prévu début avril a été refusé pour « cause d’agenda trop chargé ».

Le 8 avril 2016 : rendez-vous avec Marie-Hélène Aubert, conseillère environnement du Président de la République François Hollande au niveau international. Nos principales propositions en faveur d’une meilleure cohabitation entre les loups et l’élevage : n’indemniser les éleveurs en cas de prédation que lorsque les troupeaux sont correctement protégés ; vérifier sur le terrain la mise en place effective de moyens de protection adaptés ; améliorer les moyens de protection actuellement subventionnés ; améliorer l’accompagnement technique des éleveurs ; favoriser systématiquement le déploiement des mesures de protection des troupeaux dans les zones de colonisation nouvelle ; développer la recherche de méthodes nouvelles. En conclusion, CAP LOUP semblait avoir été entendu et cette rencontre utile…

CAP LOUP reste fermement opposé à la politique d’autorisation des tirs létaux mise en œuvre depuis le début du plan loup 2013-2017 qui encourage ces tirs au lieu de garantir que tout soit fait pour éviter d’y recourir.
La première demande urgente que nous avons faite est que le projet d’arrêté de tir de 6 loups supplémentaires pour la période 2015-2016 ne soit pas mis en œuvre. TENDUA s’est prononcé contre l’abattage des loups lors de la consultation publique qui a pris fin le 4 mars dernier, comme 90% des réponses à cette consultation (6000 participants).

Malheureusement, alors que les citoyens et les experts sont contre, la ministre de l’Environnement a pris la décision le 25 avril d’autoriser l’abattage de 6 loups supplémentaires par 3 arrêtés successifs autorisant 2 abattages de loups ! Pourtant, la population de loups est en baisse. Nos associations attaquent cette décision prise contre des animaux protégés et désirés par la majorité des Français.
La suite ici : http://www.cap-loup.fr/…/s-royal-...


TENDUA et LES REQUINS

A la Réunion, le requinocide, ça rapporte !

A la Réunion, l’hécatombe se poursuit.
Le post de mars sur notre blog protection-requins.org fait le bilan de la pêche forcenée menée par le Comité régional des pêches maritimes et élevages marins de la Réunion : au moins 67 requins tués par le programme Cap Requins 2 en 10 mois.

72 requins tigres, bouledogues et blanc tués par CAP REQUINS 2 en 11 mois à la Réunion
TENDUA

Depuis, 5 requins de plus ont été officiellement péchés, portant l’hécatombe à 72 squales. La tuerie s’intensifie : 37 requins tués en 3,5 mois en 2016 contre 35 requins péchés en 6 mois en 2015.

Concernant le budget prévisionnel annuel du programme CAP REQUINS 2, le Comité régional des pêches (CRPMEM Réunion : instigateur, coordinateur, contrôleur mais non payeur ni responsable !) l’évaluait à 747 553,70€ en juin 2015 pour « sécuriser par la pêche » sur les 6 communes de la partie balnéaire, 35km du littoral ouest de la Réunion. Ca fait cher l’hameçon…

Début avril 2016 une plainte a été déposée par l’ASPAS et Sea Shepherd suite à la pêche et l’abattage le 15 octobre 2015 d’un grand requin blanc à la Réunion dans le cadre du programme CAP REQUINS 2.
L’animal a vraisemblablement été attiré par l’un des nombreux appâts placés dans la baie de Saint-Paul ; il a été pêché et tué, sur la seule appréciation du CRPMEM qui n’est pas habilité à prendre ce type de décision. L’UICN classe le grand requin blanc parmi les espèces « vulnérables », c’est-à-dire menacées d’extinction. Ce statut a conduit l’Union européenne à interdire la pêche du grand requin blanc (Règlement (UE) 2015/104 du Conseil du 19 janvier 2015).
Cette espèce migratrice est également inscrite aux annexes I et II de la Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage du 23 juin 1979, et à l’annexe II de la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction du 3 mars 1973. De nombreuses conventions internationales propres à certaines zones géographiques prévoient sa protection dans le monde (Méditerranée, Antarctique, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande…).

Cette pêche est d’autant plus révoltante qu’elle est intervenue dans le cadre d’un programme de pêche que nos associations n’ont de cesse de dénoncer : rien ne démontre que la pêche des requins-bouledogues et des requins-tigres est une solution pour éviter les accidents à la Réunion ; attirant artificiellement les requins près des côtes réunionnaises, ce programme peut même s’avérer contre-productif ; il est mené sans avis ni protocole scientifique, et en toute opacité.


TENDUA soutient l’initiative italienne de nursery de requins fauves en Méditerranée
Le projet Stellaris est un projet italien de recherches et de conservation de la plus importante zone de reproduction connue de la grande roussette (Scyliorhinus stellaris), qui se trouve dans le golfe de Naples. C’est le plus grand requin de ce groupe ; il peut atteindre 2 m de long.

Oeufs de roussette
Myriam Dupuis

On le reconnaît aux nombreuses taches noires qui forment un motif de guépard sur le dessus du corps, à son museau court et arrondi et à ses ailerons dorsaux placés très en arrière sur le corps. Cette roussette vit dans toutes les mers qui entourent la France et l’Europe (Méditerranée, Atlantique nord-est, Manche, Mer du Nord).


TENDUA suit le projet de sanctuaire pour les raies et le requins à Fernando de Noronha

Après le courrier envoyé conjointement avec l’association Sauvegarde des requins en octobre 2015 au secrétaire d’État pour l’environnement de l’État de Pernambuco, TENDUA a relancé ses interlocuteurs, à savoir les associations brésiliennes qui nous avaient sollicitées. Il semble que la proposition soit « coincée » quelque part dans un bureau du District de l’archipel de Fernando de Noronha. Les associations écologiques impliquées espèrent pouvoir faire avancer ce projet.


Les contributions de TENDUA début 2016

Février 2016 : illustration avec une photo de TENDUA de l’article de Marie Darrieussecq « la disparition des animaux » sur le blog de Luce Lapin et copains.

Mars-Avril 2016 : illustration de l’article de Alain Sennepin sur « le tigre du Nord, fer de lance de l’avenir » avec 2 photos de tigre de l’Amour de TENDUA dans le Courrier de la Nature n°295.

Avril 2016 : contribution au journal Goupil de l’ASPAS avec un article sur le massacre des requins à la Réunion.

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