FRANCE : Réunion du 3e Congrès International sur les Aires Marines Protégées (IMPAC3) à Ajaccio
Sources : Impac3.org, Le Monde
1500 personnes venant de 87 pays se sont retrouvées au 3e Congrès International sur les Aires Marines Protégées (IMPAC3) qui s’est tenu à Marseille du 21 au 25 octobre 2013. Le congrès s’est prolongé les 26 et 27 octobre, par une réunion rassemblant 19 ministres de nations représentant tous les océans du monde, autour du Ministre français de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie à Ajaccio .
Malgré les engagements pris lors de l’IMPAC2 en 2009 à Washington, les constats généraux concernant la biodiversité restent préoccupants : un nombre croissant d’espèces marines figure sur la liste rouge de l’UICN.
L’IMPAC : une histoire récente
2005 : 1re conférence internationale sur les aires marines protégées (AMP) en Australie (Geelong). C’est l’émergence des AMP comme outils essentiels pour la protection du milieu marin et pour la gestion des activités.
2009 : la National Oceanic and Atmospheric Agency (NOAA-ONMS), à Washington, organise IMPAC2. Une édition qui témoigne du rôle croissant des agences publiques dans la création et la gestion des AMP.
2013 : le congrès se tourne vers l’Europe et la Méditerranée, reconnue comme le laboratoire des AMP.
IMPAC3 : les participants ont rappelé leur engagement à atteindre les objectifs d’Aïchi de la Convention sur la diversité biologique, et notamment le n°11 qui prévoit la protection en 2020 d’au moins 10% des océans.
Pour mémoire, les objectifs d’Aïchi sont au nombre de vingt et constituent le nouveau « Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 » pour la planète, adopté par les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) en octobre 2010. Les objectifs sont de :
- réduire au moins de moitié, ou lorsque c’est possible à près de zéro, le taux de perte d’habitats naturels , y compris les forêts ;
- fixer un objectif de sauvegarde de la biodiversité pour 17 % des zones terrestres et des eaux continentales et pour 10 % des zones marines et côtières. Les gouvernements s’engagent en outre à restaurer au moins 15 % des zones dégradées et feront un effort spécial pour réduire les pressions affligeants les récifs coralliens.
Bref, ces objectifs datent déjà de 3 ans, et on n’ a pas avancé d’un iota, mais on se rappelle qu’il faut le faire !
Du point de vue quantitatif, en 2013, nous ne protégeons encore que moins de 3% des océans. D’un point de vue qualitatif, les objectifs d’Aïchi demandent que les aires marines protégées s’inscrivent « dans un réseau écologiquement représentatif, bien relié et efficacement et équitablement géré ». Ce qui n’est toujours pas le cas pour la totalité des moins de 3% de AMP : seuls les parcs marins, réserves et autres zones vulnérables à préserver qui disposent réellement d’un plan de gestion et de moyens suffisants peuvent faire respecter leurs réglementations sur et sous l’eau.
Pourtant les ministres se plaisent à rappeler que « La santé des océans est essentielle pour le maintien de la vie sur l’ensemble de la planète », mais que font-ils ?
« La mer n’est pas éternelle, la réglementation de la Haute Mer est donc inévitable », a expliqué le député de Haute-Corse Paul Giacobbi (PRG), président du CA de l’Agence française des aires marines protégées. Certes, et alors ?
Pour créer et gérer des aires marines protégées en haute mer, une évolution substantielle du contexte juridique est nécessaire. 64 % des océans se trouvent hors des juridictions nationales, et le statut de la haute mer est l’objet de discussions internationales. Ces espaces sont très riches en biodiversité... mais aussi en ressources fossiles et minérales. L’IMPAC appelle la communauté internationale (euh, c’est qui précisément ?) à adopter avant la fin 2014 la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies qui permettra de lancer la négociation d’un accord de mise en œuvre pour la conservation et la gestion durable de la diversité biologique marine dans les zones qui ne relèvent pas des juridictions nationales.
Une décision de plus, à venir, pour commencer à envisager de prendre des décisions applicables...et pourtant il paraît qu’il y a urgence...
Les pays ont lancé à cette occasion un appel urgent pour la préservation de la biodiversité marine et le développement accéléré d’Aires Marines Protégées jusqu’en haute mer. Et que vont-ils faire, en rentrant chez eux ? Qu’allons-nous faire en restant chez nous ?
Un résultat décevant : « paroles, paroles, paroles... »
La réunion ministérielle de clôture du congrès a adopté une déclaration commune : le Message d’Ajaccio, censé réaffirmer la volonté des états signataires de construire un réseau cohérents d’AMP, déterminées selon des critères scientifiques, et couvrant 10% des océans d’ici à 2020. Mais tout le monde n’a pas signé... Et ce sont les états les plus influents qui n’ont pas signé. Entre les Etats-Unis et le Canada qui ne souhaitent pas la mise en place d’outils internationaux de régulation, et le Japon, la Norvège, l’Islande et la Corée qui ne veulent pas que la pêche soit limitée par des quotas...
Pour sa part, la France a annoncé vouloir consacrer à des projets de protection du milieu marin, via le Fonds français pour l’environnement mondial et l’Agence française de développement, quelque 20 millions d’euros pour les deux prochaines années. Trois millions seront dédiés à la Méditerranée, 3,7 millions à l’Afrique de l’Ouest, 5,5 millions à l’Océan Indien (Canal du Mozambique et Taaf), 1 million aux Caraïbes et 6,5 millions au Pacifique. Déjà, le ministre de l’écologie a annoncé la création du parc marin du Bassin d’Arcachon.
Idées neuves
Le représentant du gouvernement des Seychelles a suggéré de troquer la dette de son pays contre la mise en place d’une vaste AMP autour de son archipel. Pourquoi pas ? On ne sait pas ce qui lui a été répondu....
Langue de bois oblige, les ministres en « appellent au dialogue avec l’ensemble des usagers de la mer et avec les acteurs de la pêche, aux initiatives de la société civile qui soutiennent les travaux scientifiques ». Ils se tournent surtout vers tous ceux qui pourraient pallier la restriction des budgets publics : Fonds pour l’environnement mondial et autres grands bailleurs. Ils comptent en outre sur des « partenariats innovants avec le secteur privé ». Mais qui disposent de fonds suffisants ? Pas les ONG de défense de l’environnement....
Et quelles seront les contreparties offertes à ces sponsors ? ...
FRANCE : Plus de 20.000 tonnes de bars et autres merlans pêchés par des amateurs en 2012
Source : AFP
Les pêcheurs amateurs en mer sont 1,3 million en France, et ils n’ont rien à envier aux performances des professionnels : en 2012, ils capturé quelque 20.400 tonnes de poissons et crustacés, principalement du bar, indique lundi une étude de l’Ifremer.
Sur ces captures, les trois quarts ont été gardées (le reste est remis à l’eau), « soit 5% des prélèvements de la pêche professionnelle, dont la production est estimée à 310.000 tonnes », souligne l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.
A raison de 9 millions de sorties de pêche par an, à bord d’un bateau ou du bord, les pêcheurs dits « récréatifs » ont surtout capturé des bars (3.200 tonnes), suivi du maquereau, du lieu jaune, de la seiche, du merlan et des dorades.
D’après cette étude menée entre 2011 et 2013, le pêcheur type est un homme (73%), âgé de 40 à 64 ans (plus de la moitié d’entre eux). Il s’adonne surtout à son hobby l’été, et dépense en moyenne 146 euros par an pour son équipement et 1.000 euros par an pour son embarcation (seuls 25% des pêcheurs en possèdent une).
Cette étude a été menée par l’institut de sondage BVA, par téléphone, dans 16.000 foyers en France métropolitaine et un panel de 180 pêcheurs récréatifs en mer.
FRANCE : l’ourse Hvala et ses oursons nés en 2013 dans les Pyrénées
Source : Equipe Ours - Réseau Ours Brun
Enfin une bonne nouvelle et une jolie vidéo de l’ourse Hvala et de ses 2 petits filmés le 17/10/13 : on se rappelle tous de Baloo qui se frotte à un arbre dans le Livre de la jungle ...