TENDUA - Association pour la sauvegarde de la biodiversité

Newsletter N°7

DOSSIER

Les énergies renouvelables

Le drame de Fukujima en mars 2011 a secoué la planète. A la suite de cette catastrophe nucléaire, les Japonais ont du revoir leur consommation énergétique. Et, obligés, les entreprises et ménages japonais ont atteint presque 40% d’économie d’énergie entre mars et décembre 2011. Les énergies renouvelables reviennent par voie de conséquence sur le devant de la scène. En France, elles ont été quelque peu marginalisées au profit du pétrole et du nucléaire. Mais que signifie « renouvelable » : « propre » ? « Inépuisable » ? Cela correspond-il à une réalité ou n’est-ce qu’une question de marketing de communication (une fois de plus) ?
Il existe des sources d’énergie qui, à l’échelle humaine, semblent en effet inépuisables : elles finiront pas disparaître, mais à priori, dans très très très longtemps.
A tort ou à raison, nous ne nous sentons donc pas vraiment concernés...
Fournies par le soleil (énergie solaire photovoltaïque et solaire thermique), le vent (éolien), les sources chaudes venant du cœur de la terre (géothermie), les chutes d’eau, les marées et les fleuves (hydroélectricité), ces énergies sont qualifiées de renouvelables. Leur exploitation engendre peu de déchets ou d’émissions polluantes. Elles ne rejettent pas de C02 dans l’atmosphère, participent à la lutte contre l’effet de serre et leur exploitation génère localement des emplois. Ce sont des énergies flux inépuisables par rapport aux « énergies stock » tirées des gisements de combustibles fossiles en voie de raréfaction : pétrole, charbon, lignite, gaz naturel.

Installation géothermique
M. Dupuis

Biomasse et agro-carburants
Il y a encore une énergie dite renouvelable et issue de la croissance des végétaux : la biomasse. C’est, en France, la première énergie renouvelable depuis 2009. Le terme de biomasse désigne l’ensemble des matières organiques d’origine végétale ou animale pouvant devenir source d’énergie par combustion, après méthanisation (biogaz) ou après de nouvelles transformations chimiques, dont font partie les agro-carburants.
Concernant les agro-carburants, deux filières principales coexistent actuellement : la filière huile et dérivés, comme le biodiesel (ou biogazole) issu des graines oléagineuses comme le colza et le tournesol, et la filière alcool (éthanol) à partir de sucres, d’amidon, de cellulose ou de lignine hydrolysées. Ils peuvent être utilisés purs comme au Brésil (éthanol) ou en Allemagne (biodiesel), ou comme additifs aux carburants classiques, comme en France où l’éthanol est produit à 70 % à partir de la betterave, et à 30 % à partir de céréales (lesquelles ?).
L’énergie tirée de la biomasse est considérée comme une énergie renouvelable et durable tant qu’il n’y a pas surexploitation de la ressource, mise en péril de la fertilité du sol, tant qu’il n’y a pas de compétition excessive d’usages (des terres arables, de l’eau), ni d’impacts excessifs sur la biodiversité. Très bien sur le papier, mais qui et comment sont évalués ces critères ?
Concernant les agro-carburants, improprement appelés « biocarburants », il est difficile d’assurer que cette énergie est « propre » car certains pays d’Amérique Latine ou d’Asie notamment se sont rués il y a quelques années vers les agro-carburants et ont coupé leurs forêts pour planter des palmiers (à huile, encore eux) destinésà servir de carburant, envisageant alors les profits considérables qu’ils pourraient bientôt faire…


Electricité verte - Certificats EECS®
Pour les clients désireux de consommer de l’électricité d’origine renouvelable, aussi appelée électricité verte ou électricité propre, c’est-à-dire produite uniquement à partir des sources d’énergies renouvelables respectueuses de l’environnement, il est possible d’en acheter auprès d’exploitants de centrales énergies renouvelables disposant des certificats EECS qui servent à garantir la provenance de cette électricité transitant par le réseau.

Vous trouverez le détail sur les énergies renouvelables sur le site de Observ’ER, l’observatoire français pour les énergies renouvelables et organisme de certification de l’énergie d’origine renouvelable, dans le cadre du système européen EECS® (European Energy Certificate System), auquel adhèrent 19 pays.
Pour plus d’informations :http://www.energies-renouvelables.o...
Mais le plus important est d’être attentif à notre consommation énergétique au quotidien, de réfléchir et de la réduire quand nous le pouvons avec des gestes simples : éteindre les lumières en sortant d’une pièce, débrancher les appareils dont nous ne nous servons pas, optimiser nos déplacements …

Se nourrir, un plaisir engagé… pour les pays riches

Source WWF – 2012 et le Monde 8/03/12
S’il ne faut pas vivre pour manger, il n’en demeure pas moins que l’homme d’aujourd’hui a encore besoin de manger pour vivre. Alors qu’un milliard d’individus ne mangent pas à leur faim (environ 75% sont pourtant des paysans) et que près d’un autre milliard de personnes souffrent des maladies liées à la surcharge pondérale, 30% de la nourriture produite dans le monde est gaspillée ou perdue. C’est l’un des points soulignés par le rapport pour le droit à l’alimentation présenté le 6 mars dernier aux Nation Unies. A l’inverse de ce que l’on entend communément, il devrait pourtant être possible de nourrir tous les habitants de la planète sans produire plus. Et, comme le recommande le rapport aux Nations Unies, « cela devra passer par la remise en cause du modèle dominant d’agriculture productiviste et des politiques de soutien à l’industrie agro-alimentaire et de subventions agricoles », au profit notamment d’une agriculture de proximité diversifiée qui est laissée aujourd’hui à ceux « qui y croient » sans beaucoup plus d’encouragement que le fruit de leur travail et leurs convictions.
Outre les inégalités sociales qu’il génère, notre système de production et de consommation alimentaire a des impacts négatifs sur l’environnement et la santé, et de façon plus générale, sur notre qualité de vie.

Mais au regard des profits générés par le « puissantissime » lobby agro-alimentaire, sera-t-on capable de cette remise en cause ? L’enjeu n’est pas de produire plus mais de produire mieux et de consommer mieux. Nourrir la planète des hommes sans nuire plus qu’on ne l’a fait, ni à notre environnement ni à notre santé. Des alternatives existent, qui permettent de subvenir à nos besoins alimentaires dans le respect de la nature et des hommes.
Le WWF France a initié une campagne avec ses partenaires, le CFSI, Max Havelaar France, le RES et Slow Food, et a créé le site internet : http://goutons-un-monde-meilleur.fr/, une plateforme d’échange et un guide pratique pour apprendre à mieux consommer.
Envie d’AGIR ?? http://goutons-un-monde-meilleur....

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