TENDUA - Association pour la sauvegarde de la biodiversité

Newsletter N°8

ACTUALITES INTERNATIONALES

Europe : Shark Alliance se bat pour une meilleure législation européenne contre le finning

Découpe d
Découpe d’ailerons
© Shark Alliance

En septembre 2012, le comité des pêches du parlement européen a voté au sujet de la proposition de la Commission selon laquelle les requins devaient être débarqués avec les ailerons naturellement attachés. Le résultat du vote a été serré et assez déroutant avec un amendement qui aurait de fait élargi les lacunes, mais d’autres modifications ont été effectuées qui se réfèrent toujours à des exceptions à « nageoires naturellement attachées ».
Le rapport du Comité des pêches doit maintenant être présenté en assemblée plénière du Parlement. La question doit être débattue le 21 novembre prochain avec un vote le 22 novembre.
http://www.protection-requins.org


Afrique et Asie : Le trafic illégal de corne de rhinocéros

Marché illégal des espèces
Marché illégal des espèces
© wwf

Le commerce illégal des espèces menacées draine aujourd’hui des sommes conséquentes. Il serait le cinquième trafic après la contrefaçon, la drogue, les armes ou le pétrole. Moins une population est nombreuse, plus ses produits dérivés sont convoités, accentuant ainsi la probable disparition de l’espèce. A poids égal, une corne de rhinocéros équivaut à deux fois le prix de l’or.
Sur le marché asiatique, la corne de rhinocéros est synonyme de richesse et de puissance.

 Au Vietnam, le principal débouché pour ce produit dérivé, les données sont presque inexistantes.
Cependant, les chiffres sud-africains montrent très clairement l’essor de la demande. Preuve s’il en fallait, que l’application des conventions internationales est encore loin d’être optimale.


Comment le citoyen peut-il agir ? 
En faisant pression pour que la protection des espèces soit une priorité pour les gouvernements. Il ne s’agit pas simplement de renforcer la coopération internationale. Il s’agit aussi de faire appliquer les lois.
Le commerce d’espèces menacées repose sur un crime. Laisser commettre ce crime contre la nature n’est pas une option.
La vie animale fait aussi partie de la richesse des nations. Aujourd’hui il faut faire vite car chaque espèce en danger est un champ de bataille.

Dans le nord de l’Inde, l’Assam comptait encore 2400 rhinocéros unicorne en 2008 ; il n’en reste que 2050 en 2012 avec plus 300 animaux tués en un an…


CITES mars 2013 : l’urgence de réinscrire en annexe 1 les éléphants pour lutter contre le trafic international de l’ivoire

Eléphants du Masaï Mara
Eléphants du Masaï Mara
© Tendua

Les populations d’éléphants en Afrique n’ont connu qu’un bref répit d’environ sept ans, entre 1990 et 1997. La retentissante campagne internationale menée dans les années 1980 par différentes organisations a abouti, en octobre 1989, à l’interdiction du commerce de l’ivoire par la Convention sur le Commerce international des espèces menacées de faune et de flore (CITES) : de l’Annexe 2 de cette Convention (commerce autorisé sous contrôle), toutes les populations d’éléphants d’Afrique furent transférées en Annexe 1 (commerce totalement interdit) où figurait déjà, depuis 1975, l’éléphant d’Asie.
Cette décision s’est immédiatement traduite, sur le terrain, par une chute spectaculaire et même inespérée du braconnage, et par l’amorce, constatée par les spécialistes, d’une remontée des populations d’éléphants qui avaient cependant besoin d’un répit d’au moins vingt ans pour retrouver leurs effectifs des années 1970. 


Malheureusement, les partisans du commerce de l’ivoire, et notamment l’Afrique du Sud, ont entrepris un tel « lobbying » qu’ils ont obtenu, en 1997-2000, un retour en Annexe 2 de la CITES pour les populations d’éléphants de quatre pays d’Afrique australe : Botswana, Namibie, Zimbabwe et, bien sûr, Afrique du Sud. Le commerce, soi-disant contrôlé, mais en fait incontrôlable, a donc repris comme avant. Ces pays jouant le rôle de filière écoulaient l’ivoire braconné sur le territoire des 25 autres pays d’Afrique qui, renonçant à des profits à court terme, avaient choisi de rester en Annexe 1 pour sauver leurs derniers éléphants. 
Ce trafic, exclusivement et paradoxalement accordé par la CITES à destination de la Chine et du Japon, les deux plus grands consommateurs d’ivoire, coûterait encore la vie à près de 40 000 éléphants par an, selon l’estimation basée sur les saisies opérées par les douanes de différents pays et qui ne représenteraient que 10 % de l’ivoire frauduleusement exporté.

Eléphants - Kenya
Eléphants - Kenya
© Tendua

En conséquence, et afin de prévenir l’extinction inexorable de toutes les populations d’éléphants dans les dix années à venir, il est primordial qu’à la prochaine conférence de la CITES, prévue en mars 2013, les États signataires votent pour le retour effectif en Annexe 1 de cette Convention de toutes les populations d’éléphants d’Afrique qui avaient été rétrogradées en Annexe 2 en 1997.
De nombreuses pétitions ou demandes d’aides financières circulent pour les éléphants ; aucune encore ne demande son INSCRIPTION EN ANNEXE 1 DE LA CITES. C’est la seule mesure qui permettrait d’arrêter le trafic d’ivoire. Quand celle-ci sera prête, nous vous la ferons parvenir.
Source : SNPN

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