DOSSIER
2011 : Année internationale de la Forêt, quelques chiffres
D’après les résultats de l’évaluation des ressources forestières mondiales 2010 par l’ONU, la plus complète réalisée à ce jour, les forêts du monde représentent un peu plus de 4 milliards d’ha, soit 31% de la superficie totale des terres émergées. Les 5 pays représentant plus de la moitié de la superficie forestière mondiale sont la Russie, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis d’Amérique et la Chine.
Le taux de déforestation et de perte de forêts au niveau mondial reste alarmant bien qu’étant passé de 16 millions d’hectares par an dans les années 1990 à 13 millions d’hectares sur 2000-2010.
La forêt mondiale absorbe un tiers du CO2 émis par les combustibles fossiles dans l’atmosphère, selon une étude internationale qui alerte, en parallèle, sur les conséquences dramatiques de la déforestation dans le contexte du réchauffement climatique.
Si demain on arrêtait la déforestation, les forêts existantes et celles au stade de la reconstitution absorberaient alors la moitié des émissions des combustibles fossiles, souligne Joseph Canadell (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation), co-auteur de l’étude publiée par la revue américaine Science. Les forêts de la planète absorbent 2,4 milliards de tonnes de carbone par an, selon cette première étude chiffrée de la contribution des forêts boréales, tropicales et des régions tempérées au cycle du carbone.
La déforestation, elle, est responsable de l’émission de 2,9 milliards de tonnes de carbone par an, soit environ 26% du total des émissions. Les émissions des combustibles fossiles se chiffrent, elles, à plus de 8 milliards de tonnes de carbone par an.
Portant sur la période 1990 à 2007, les données ont été compilées pendant deux ans par une équipe internationale de chercheurs experts du réchauffement climatique.
L’une des leçons principales à tirer de cette étude est que les forêts ne sont pas seulement de très importants réservoirs de carbone mais elles absorbent également très activement le CO2 produit par les activités humaines, aussi les forêts prennent de plus en plus le devant de la scène dans une stratégie pour protéger notre climat, selon lui.
La seconde leçon est que les économies rendues possibles par une meilleure gestion de la forêt, en exploitant notamment les bénéfices de la réduction de la déforestation seront bien plus importantes que ce que l’on pensait.
Le patron du Global Carbon Project souligne notamment l’aspect financier dans le cadre du marché du carbone et des compensations prévues dans le mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts).
Ce mécanisme a été adopté formellement lors de la conférence de l’ONU sur le climat à Cancun (Mexique) fin 2010. Il vise à amener les pays ayant des forêts tropicales à éviter de les couper ou à les gérer de manière durable, en leur versant des compensations financières.
Pour voir le rapport cliquer ici
Gestion des forêts en France : un contrat d’objectifs pour améliorer les finances de l’ONF
Source AFP -22/11/2011
L’Office national des forêts (ONF), gestionnaire des forêts publiques, a signé un « contrat d’objectifs et de performance » pour les cinq ans à venir avec l’Etat et les communes forestières qui vise un retour à l’équilibre d’ici 2016 des finances de l’établissement public.
Parmi les principales mesures, ce contrat, qui a été présenté mercredi 24/11/11 lors du 94è congrès des maires entérine comme prévu une baisse des effectifs de l’ONF, à hauteur de 7%, soit 700 personnes sur les 9.000 que compte l’ONF.
Un sujet sensible dans cet établissement, créé en 1964, qui a déjà encaissé une chute de 20% de ses personnels en 15 ans et a fait face à une vague de suicides, six depuis juin dernier. L’ONF gère un quart des forêts françaises (4,7 millions d’hectares), soit 15% des forêts appartenant aux communes (2,9 M ha) et 10% appartenant à l’Etat, propriétaire de forêts domaniales (1,8 M ha).
Vous pouvez lire la suite sur :
http://www.france24.com/fr/20111123...
Disparition de la forêt sèche en Nouvelle-Calédonie
Source : JDLE du 16/09/11
La superficie de la forêt sèche de Nouvelle-Calédonie est passée de 4.500 kilomètres carrés à l’origine, à 45 km2 aujourd’hui. Le WWF tire la sonnette d’alarme dans un communiqué du 14/09/2011.
La forêt sèche ou « sclérophylle » (« aux feuilles coriaces ») développe dans un climat sec (moins de 1.100 mm de pluie par an), et qui est soumise aux alizés desséchants et à une saison sèche pendant 6 mois de l’année. « Les forêts sèches se situent sur la côte Ouest de la Nouvelle-Calédonie et s’étendent du littoral jusqu’à 300 ou 400 mètres d’altitude, très souvent sur roches sédimentaires et plus rarement sur roches basaltiques », précise le Programme de conservation de la forêt sèche.
Selon le WWF, il s’agit de l’écosystème terrestre tropical le plus menacé de la planète à cause de l’urbanisation, de l’élevage, de l’agriculture, des feux de brousse et de l’introduction d’espèces envahissantes. Elles abritent pourtant 450 espèces végétales, dont près de 6 sur 10 n’existent nulle part ailleurs dans le monde, ainsi qu’une faune très diversifiée d’insectes (33 espèces de papillons), de mollusques, de reptiles et d’oiseaux.
Depuis 2001, plusieurs chantiers de restauration et de reforestation ont été lancés avec la participation des populations locales. L’objectif est de restaurer « près de 50 hectares de forêt sèche et empêcher la formation de cimetières d’arbres en protégeant des parcelles existantes et prioritaires avec les propriétaires privés, en restaurant des parcelles endommagées, en éliminant les espèces envahissantes et en replantant des espèces endémiques ». L’action se poursuivra en 2012, indique l’ONG.
Un arbre met des décennies à être reconnu comme tel ; ne les coupons pas pour notre confort…