TENDUA - Association pour la sauvegarde de la biodiversité

Que puis-je faire pour protéger la biodiversité ?

Les hommes ne sont pas propriétaires de la planète
Les hommes ne sont pas propriétaires de la planète
© DR

Quand il s’agit de biodiversité, on pense bien souvent être impuissant et que notre action ne changera pas le cours des choses…. Et pourtant, ce sont bien « les petits ruisseaux qui font les grandes rivières » !
Soyez assuré(e) que vous n’êtes pas seul(e) : bien au contraire ! Il y a aujourd’hui des millions de gens à travers le monde qui agissent simplement au quotidien, à leur niveau, et cela fait la différence. Alors pourquoi ne pas les rejoindre ?
Voici quelques propositions d’actions : des gestes simples pour préserver notre planète ! Peut-être allez-vous constater que vous faîtes déjà partie de ceux qui choisissent de préserver la nature ?
Et, surtout, chaque jour qui commence est l’opportunité de faire mieux que la veille !

ECONOMISER L’EAU

Où va votre eau ?
Où va votre eau ?
© DR

L’eau est un bien précieux pour tout le vivant de notre Terre. Les pays « riches » bénéficient d’eau potable et courante, et la production agricole industrielle mondiale - qui leur est majoritairement destinée - engloutit, quant à elle, 96,4% d’eau douce (prélevée dans les lacs, rivières, réservoirs et aquifères) alors que 2,7 milliards de personnes - un tiers de la population mondiale - vivent dans des régions connaissant une grave pénurie d’eau et n’ont pas accès à l’eau potable… Les changements climatiques que nous connaissons nous font douloureusement comprendre qu’il est grand temps de faire attention à ce qui nous considérions comme un dû : l’eau.
Alors respecter l’eau, c’est ne pas la gaspiller et ne pas la polluer.
Quelques réflexes simples à mettre en place au quotidien :
➢ Je ferme le robinet pendant que je me brosse les dents, quand je me rase ;
➢ J’écourte la durée de ma douche ; j’évite les grandes baignoires pleines d’eau...
➢ Je lave la vaisselle sans faire couler l’eau continuellement ;
➢ Je fais le ménage avec des produits qui ne nuisent pas à l’environnement. Et pourquoi ne pas fabriquer mes propres produits d’entretien avec du vinaigre blanc chauffé pour détartrer, du bicarbonate de soude pour nettoyer et assainir, du vrai savon noir pour les sols, des copeaux de savon de Marseille pour la lessive… ? Ces produits ont le mérite d’être naturels et leur dégradation n’a pas les effets pervers des produits d’entretien utilisés couramment sur l’environnement.
➢ Et surtout, j’ai la main légère pour éviter le surdosage !
Pour en savoir plus, il existe de nombreux sites et blogs : http://www.cfaitmaison.com/divers/m..., http://www.terraeco.net/Faire-ses-p... ... A vous de choisir, attention quand même aux « faux bons produits » vendus comme écolos et qui contiennent de huile de palme sous l’une de ses nombreuses appellations...
➢ J’arrose les plantes avec de l’eau de pluie quand c’est possible et plutôt en fin de journée pour éviter l’évaporation. Quand on a un jardin, on peut faire de la récupération d’eau de pluie dans une citerne, voire de la récupération des eaux grises (eau de vaisselle, du bain, de la douche) pour l’alimentation de la chasse d’eau et le nettoyage des sols... et même, après filtration, pour l’arrosage.

CONSOMMER MOINS ET MIEUX

Vaste sujet !!! Avant même notre naissance, nous sommes considérés comme des consommateurs, alors soyons consom’Acteurs ! Nous avons récemment pris conscience que la planète avait des ressources limitées – ben oui ! – et nous sommes près de 8 milliards d’humains à y vivre. Le paradigme occidental selon lequel il faut relancer la consommation afin d’assurer la croissance économique et le plein emploi a fait long feu et on voit où il nous a menés. A chacun d’entre nous d’être responsable et de réviser sa façon de consommer.

Le « Miam »:Consommation alimentaire

Pour commencer, notre alimentation : nous sommes ce que nous mangeons. Selon de nombreux experts, c’est par la nourriture que les civilisations peuvent s’effondrer… alors trouvons des solutions !
JE DEVIENS « LOCAVORE » en choisissant des producteurs locaux et des circuits de distribution courts quand c’est possible ; ainsi :

  • je préfére des aliments produits près de chez moi - temps de transport court - et je participe à la limitation du rejet de carbone dans l’atmosphère. Le CO2 est le N°1 des gaz à effet de serre d’origine anthropique dont l’augmentation cause le réchauffement et les changements climatiques que nous connaissons ;
  • Cela implique que je consomme des fruits et légumes de saison, bien souvent de meilleure qualité gustative, surtout s’ils sont issus de l’agriculture biologique, de la biodynamie, de la permaculture…, que leurs équivalents internationaux dont la culture demande de grandes quantités d’engrais et pesticides chimiques et dont le transport est très polluant.
  • De facto, d’un point de vue économique, je soutiens les producteurs de ma région.
  • Je m’abonne à un panier bio et, de fait, j’adhère à une philosophie d’écologie globale, avec des fruits et légumes de production locale et saisonnière (peu de conservation, peu de transports), avec un emballage réduit au minimum. Pour en savoir plus sur les AMAP ou sur La Ruche qui dit oui !
  • Et j’évite de gaspiller la nourriture ! Chaque français jette en moyenne 20kg de nourriture par an, soit entre 100 et 160€/an...ou 12 à 20 milliards d’euros/an en France jetés à la poubelle ! http://www.consoglobe.com/qui-jette...
De moins en moins de poissons dans la mer
De moins en moins de poissons dans la mer
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-➢ JE CONSOMME DU POISSON RESPONSABLE ET DE SAISON

  • Pour limiter la surpêche : les périodes de capture (parfois en pleine saison de reproduction), certaines méthodes de pêche détruisent les fonds marins et entraînent de nombreuses prises accidentelles parmi les juvéniles et adultes d’espèces non ciblées. Ces méthodes mettent en danger le renouvellement des populations de poissons.
  • Pour préserver les océans, je préfère des poissons et crustacés appartenant à des espèces non vulnérables.
  • J’achète des produits issus de la pêche locale ou ayant le label Mr. Goodfish.
    Pour plus d’informations sur ce label : http://www.mrgoodfish.fr/fr/index.html.

JE RÉDUIS MA CONSOMMATION DE VIANDE

  • C’est bon pour ma santé car trop de viande peut provoquer hypercholestérolémie, cancer, diabète... .Je la remplace plusieurs fois par semaine par des protéines végétales comme les lentilles, les différentes sortes de haricots blancs, rouges, flageolets, pois chiches, sarrasin...
  • Pour éviter la déforestation : l’élevage de bétail nécessite de l’espace pour les animaux et de grandes surfaces agricoles pour cultiver le fourrage (soja, maïs, betterave, colza...) prises sur les forêts !
  • Pour éviter la pollution et l’épuisement des nappes phréatiques car il faut beaucoup d’eau et de pesticides pour les cultures fourragères.
  • Pour limiter la production de méthane, le 2e gaz à effet de serre anthropique après le CO2, ayant un pouvoir de réchauffement 28 fois supérieur à celui-ci. Lors de la digestion, les ruminants produisent du méthane, surtout quand ils sont nourris de protéagineux comme le soja. Les élevages de ruminants sont la 3e source de production de méthane après la combustion des énergies fossiles et les décharges. Les élevages français sont nourris à 70% avec des tourteaux de soja en provenance du Brésil où l’on a détruit la forêt amazonienne, habitat de nombreux peuples autochtones, d’une faune et d’une flore extraordinaires…pour planter du soja que l’on fait voyager sur des milliers de km pour nourrir les vaches françaises….A qui cela profite-t-il donc ?? Ni aux vaches, ni aux consommateurs, plutôt à tous les intermédiaires…

JE M’ASSURE QUE LA VIANDE ET LES ŒUFS PROVIENNENT D’ELEVAGE OÙ LES ANIMAUX SONT TRAITES CORRECTEMENT

  • Par éthique : j’achète des œufs de poule élevées en plein air (code 0 ou 1) car 90% des oeufs sont encore produits en batterie, où la surface de vie de chaque poule est celle d’une feuille de papier A4, la lumière est artificielle et les cages sont sur 3 à 6 étages...http://www.lanutrition.fr/bien-dans...
  • Par curiosité et pour sensibiliser : au restaurant, au marché, au supermarché, j’interroge les commerçants sur la provenance des produits. Cela prend du temps, et la réponse se fait attendre, mais à force, eux aussi prendront conscience de la nécessité de s’interroger un tant soit peu sur les conséquences de notre consommation…
Déforestation aux environs de Palma, Province de Cabo Delgado, Nord du Mozambique
Déforestation aux environs de Palma, Province de Cabo Delgado, Nord du Mozambique
© MNHN

JE BOYCOTTE LES PRODUITS AVEC DE L’HUILE DE PALME

JE PREFERE LES BOUTEILLES EN VERRE

  • Pour lutter contre le plastique qui pollue les océans, je préfère les bouteilles en verre que je recycle ou que je rapporte à la consigne. Le verre est recyclable à l’infini.
  • Pour filtrer l’eau du robinet, j’utilise un bâton de charbon dans une bouteille en verre.

...Et tout le reste !

Rejet des médicaments dans l
Rejet des médicaments dans l’eau
© DR

JE LIMITE MA CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS DONT LES REJETS VONT DIRECTEMENT DANS LA NATURE.

  • Nous éliminons aux toilettes une large part des principes actifs des médicaments que nous prenons. Résistants au traitement des eaux usées dans les stations d’épuration, nos médicaments se retrouvent dans les rivières et les mers où ils agissent sur la faune et la flore aquatiques. Leurs effets sont encore mal connus mais les poissons exposés à ces principes actifs subissent des mutations liées à la présence de perturbateurs endocriniens présents dans les nombreux polluants de nos activités : http://www.sciencesetavenir.fr/natu...,
    http://www.elwatan.com/impact-journ...
  • Je ne prends de médicament que lorsque c’est vraiment nécessaire (les antibiotiques ne servent à rien en cas d’infection virale) et je rapporte à la pharmacie ceux qui ne sont pas utilisés ou dont la date de péremption est passée ; il ne faut ni les jeter ni à la poubelle ni dans les toilettes !

J’OPTE POUR LES COSMÉTIQUES BIO.

  • Pour ma santé et celle de la nature : la plupart des cosmétiques actuels contiennent des produits chimiques (conservateurs, parfums de synthèse, tensioactifs, perturbateurs endocriniens...) qui ne sont pas biodégradables et sont donc nocifs pour la biodiversité́, notamment pour les milieux aquatiques dans lesquels ils se retrouvent, charriés par les eaux usées. Pour en savoir plus :
    Tableau synthèse des perturbateurs endocriniens
  • Pour le plaisir de faire soi-même et d’offrir : j’adopte les cosmétiques bio. Je me lave au savon de Marseille (attention : de nombreuses marques le fabriquent avec des dérivés d’huile de palme…) , je nourris ma peau avec de l’huile végétale parfumée de quelques gouttes d’huile essentielle (lavande, rose, ylang-ylang, vétiver..), je prépare mes masques beauté pour la peau et les cheveux, je nettoie ma peau avec une décoction de camomille ou de bleuet, je fais un gommage avec du son de blé ou d’avoine ou du marc de café récupéré et parfumé aux huiles essentielles, je fabrique mon dentifrice : c’est un jeu d’enfant ! http://r.email.slow-cosmetique.com/19fbvfbksw387f.html

J’UTILISE DES CRÈMES SOLAIRES MINÉRALES.

  • Pour éviter les déséquilibres hormonaux de la faune... et de la flore : la plupart des crèmes solaires contiennent des filtres UV chimiques souvent allergisants. Se retrouvant dans les mers, lacs, rivières..., ils provoquent des déséquilibres hormonaux chez les animaux – l’homme y compris ! – et sont en partie responsables du blanchissement des coraux.
  • Parce qu’elles sont moins toxiques  : certains sites touristiques, tel le parc aquatique Xel-Há au Mexique, ont pris la menace au sérieux : seules les crèmes solaires minérales y sont désormais autorisées. Elles s’étalent un peu moins bien et laissent parfois des traces blanches à cause de leurs filtres minéraux mais elles sont efficaces et surtout moins toxiques, pour vous comme pour la nature. http://mag.beautistas.com/actualite... ; voici une sélection de crèmes solaires.
  • Une autre solution ? Je porte un t-shirt ou une combinaison fine pour nager.

JE PRIVILEGIE LE COTON BIO.

  • Pour ne pas contribuer à l’utilisation de puissants insecticides : la culture intensive du coton traditionnel utilise 25% des insecticides vendus dans le monde ! Épuisement des sols, déforestation, irrigation massive, pollution des nappes phréatiques, exposition des travailleurs agricoles et des espèces locales à des substances toxiques... : elle est particulièrement nocive pour l’environnement et les hommes.
  • Pour une fibre plus douce et qui préserve les sols : en revanche, la culture extensive du coton bio se fait avec des engrais et pesticides naturels, demande moins d’eau, préserve la fertilité́ du sol (car alternée avec d’autres cultures) et donne un coton aux fibres plus douces et plus résistantes.
  • Pour ma santé : en outre, non traité chimiquement de sa production à sa transformation en vêtement, le coton bio est hypoallergénique.
  • Je réfléchis avant d’acheter : ai-je vraiment besoin d’une nouvelle paire de jeans à la mode ou de ce vêtement supplémentaire en coton ?

JE N’ACHÈTE PAS DE VÊTEMENTS À NETTOYER À SEC.

  • Pour préserver l’environnement et les écosystèmes aquatiques en particulier. : la plupart des entreprises de nettoyage à sec utilisent le perchloroéthylène (ou tétrachloroéthylène). Ce solvant est toxique pour ceux qui le manipulent ; il est irritant pour la peau et les muqueuses, provoque nausées, maux de tête et pertes de connaissance, s’accumule dans l’organisme et est probablement cancérogène. Normalement utilisé en circuit fermé, il se retrouve néanmoins dans les nappes phréatiques et les rivières.
  • pour éviter les composés chlorés fabriqués depuis les années 50 qui détruisent la couche d’ozone et participent au réchauffement climatique. Le protocole de Copenhague les a interdit en 1992 ; toutefois, ces produits se retrouvent pourtant encore dans la nature aujourd’hui.
  • Aujourd’hui, les pressings écologiques, qui n’emploient que des produits biodégradables (l’eau notamment), sont encore rares.
  • La solution ? Je n’achète ni vêtement ni linge de maison qui nécessitent un nettoyage à sec !

JE ME DEPLACE A PIED, EN VELO, EN TRANSPORT EN COMMUN LE PLUS POSSIBLE.

  • Pour limiter la production de CO2 : nos activités mettent en danger la planète. Les déserts s’étendent, les glaciers régressent, le niveau des mers monte... Le CO2 produit par nos voitures est le 1er gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique et des changements que l’on constate. Bref, des écosystèmes entiers sont perturbés. A Copenhague, 67% de la population marchent ou utilisent le vélo ou les transport en commun : on doit pouvoir faire aussi bien, non ?
  • Pour une ville plus saine : la marche, le vélo, les transports en commun permettent de créer du lien, et rendent la ville plus saine pour tous. Et c’est bon pour la santé !

JE FAIS DES TRAVAUX/DU JARDINAGE AVEC DES PRODUITS ECOLOGIQUES, NATURELS, DURABLES, RECYCLABLES, SI POSSIBLE D’ORIGINE LOCALE.

  • Je visite les boutiques de recyclage (Emmaüs, marchés aux puces…) pour changer ma déco : http://co-recyclage.com ;
  • Je répare mes appareils plutôt que de les jeter : http://repaircafe.org/fr/ ;
  • Je choisis des peintures sans métaux lourds ;
  • Je m’équipe en basse consommation ;
  • Je choisis des matériaux d’isolation écologique tels que laine de bois, chanvre, lin, liège, ouate de cellulose... Ils sont issus de végétaux dont la production n’entraîne pas de pollution pour l’environnement. Ils sont élaborés selon des procédés nécessitant de faibles dépenses d’énergie, reçoivent des ajouts minéraux non toxiques tels que silicates destinés à les protéger des insectes, champignons, rongeurs et risques du feu. A savoir : la fabrication de la ouate de cellulose consomme 3 fois moins d’énergie que celle du polystyrène !

Dans le jardin / à la campagne :

  • J’intègre au mieux les infrastructures que j’aménage dans la nature environnante en prévoyant par exemple des points de passage pour les animaux, en laissant la faune et la flore coloniser les bassins d’orage.
  • Je préserve les vers de terre qui sont un maillon indispensable de la chaîne alimentaire. Ils recyclent sans cesse la matière organique, telles les feuilles mortes et autres plantes en décomposition. De cette façon, ils collaborent à la production d’un bon humus et garantissent la fertilité du sol où poussent les fruits et légumes que nous consommons. En outre, leurs galeries ameublissent le sol, ce qui permet aux racines de bien se développer et à l’eau de s’infiltrer rapidement et profondément, là où elle peut être absorbée par les végétaux. Cela limite aussi les phénomènes de ruissellement et d’érosion lors des fortes pluies. Pour les protéger, je n’utilise aucun engrais ou pesticide chimique.

DECHETS

Vie des déchets
Vie des déchets
© DR

JE NE JETTE AUCUN DÉCHET PAR TERRE.

  • Je ramasse au moins un déchet par jour qui ne m’appartient pas : tout ce qui est jeté par terre, en ville ou dans la nature, est catastrophique pour l’environnement et les conséquences en sont désastreuses. 90% de ce qui est jeté à terre finit en mer et tue les animaux marins.
  • Certains déchets ont une portée immédiate : les mégots et chewing-gums intoxiquent ou étouffent les animaux qui les ingèrent, de petits mammifères et amphibiens sont piégés dans les bouteilles, les morceaux de verre brisés peuvent blesser de plus grands animaux et, par un effet de loupe, provoquer un incendie.
  • D’autres ont un impact à plus long terme : les plastiques mettent des centaines d’années à se dégrader tout en libérant des produits toxiques, les piles contiennent des métaux lourds.
Maman, où j
Maman, où j’étale ma serviette de plage ?
© Myriam Dupuis

JE N’ALIMENTE PAS LES « CONTINENTS DE DÉCHETS » EN HAUTE MER.

  • Sous l’effet des courants marins, de véritables continents de déchets générés par l’homme se forment dans les mers et océans. À elle seule, la plaque de déchets du Pacifique (« The Great Pacific Garbage Patch ») occupe près de 3,5 millions de km2 ! Ces continents sont surtout constitués de plastique. Or, le plastique ne se dégrade pas sauf sous la forme de micro-particules, tout en libérant de nombreux produits toxiques. L’ingestion des plus gros morceaux de plastique étouffe poissons, tortues, oiseaux et mammifères marins qui les prennent pour des proies.
  • Des recherches scientifiques ont démontré que l’ingestion de microparticules de plastique générait des mutations au niveau des organes sexuels mâles et femelles en seulement quelques générations http://www.greenfacts.org/highlight...
  • Que faire ? Je n’utilise plus de plastique (sacs, bouteilles...), j’évite les assiettes, couverts et autres gobelets en plastique au bureau, en vacances, en pique-nique, je ne jette rien dans la nature (même loin de la mer) et je parle autour de moi de ces continents de déchets souvent encore peu connus.

J’EVITE LES EMBALLAGES INUTILES.

  • Je fais mes courses avec mes propres sacs.
  • Je demande aux commerçants d’utiliser mes propres contenants quand c’est possible.
  • Je trie et je préfère les produits avec consigne.

RECYCLAGE

JE RECYCLE TOUT CE QUI PEUT L’ÊTRE.

  • Mes vieux vêtements, le linge, dont les fibres pourront être réutilisées.http://www.lafibredutri.fr
  • Les appareils dont je ne me sers plus qui pourront trouver une nouvelle vie réparés ou sous forme de pièces détachées chez les nouveaux réparateurs http://repaircafe.org/fr/
  • Les piles, les ampoules, les cartouches d’encre….dans les poubelles réservées à ces produits.
    Conclusion : UN BON DECHET EST CELUI QUI N’EXISTE PAS !!!! : https://unkolibri.com/zerodechet/

JE COMPOSTE !

  • Il existe des systèmes de compostage à installer sur un balcon, voire même à l’intérieur de l’appartement : un moyen de recycler mes épluchures de légumes et de fruits et d’avoir du terreau pour mes plantes !
  • Je composte ma boite d’oeufs en carton dès qu’elle est vide.
  • Attention, le compost est vivant ; si je m’absente souvent, pourquoi ne pas proposer de créer un compost aux gens de mon immeuble ? ou bien de proposer à ma commune de passer régulièrement récupérer les détritus végétaux ?

REDUCTION

JE LIMITE LA POLLUTION LUMINEUSE À L’EXTÉRIEUR.
À la campagne comme à la ville, l’éclairage des routes, rues et jardins permet à certains (hommes, renards...) de prolonger leurs activités la nuit. Mais la lumière artificielle perturbe de nombreuses espèces. Les animaux dont la vue est adaptée à la vie nocturne (hiboux, rats...) ont du mal à voir les obstacles, les proies ou les prédateurs.

  • Les oiseaux migrateurs sont désorientés : les jeunes oiseaux qui prennent leur premier envol sont sensibles aux points lumineux. Trompés par les éclairages urbains, ils s’échouent au sol. Privés de leur promontoire, ils ne peuvent alors redécoller et périssent de déshydratation ou de prédation, voire d’écrasement.
  • Les papillons de nuit volètent autour des lampadaires jusqu’à épuisement.
  • Les lucioles mâles n’aperçoivent plus les signaux lumineux des femelles et ne peuvent donc pas se reproduire. Alors, pour éclairer mon jardin, ma terrasse, mon pas de porte..., je choisis des lampes non éblouissantes et dirigées vers le bas. Je les éteins dès que je ne suis plus dehors.

JE RÉDUIS MA CONSOMMATION DE PAPIER, DE CARTON, D’ENERGIE.

  • Je consomme moins de papier et de carton : ainsi je protège les forêts, je limite l’énergie et l’eau utilisées pour leur fabrication et je réduits les déchets générés.
  • J’imprime un document en recto-verso ; j’utilise les dos vierges comme feuilles de brouillon. Je réutilise les enveloppes qui peuvent l’être et je garde les autres pour y noter mes listes de courses, mes messages...
  • Quand elles existent, j’opte pour les alternatives en papier recyclé ou labellisé FSC ou PEFC (cahiers, papier-toilette, papiers peints...), en tissu (serviettes, mouchoirs, sacs...) ou en ligne (annuaires, virements...).
  • Une fois lus, je prête mes livres, journaux et revues à d’autres lecteurs potentiels.
  • Je recycle mes vieux papiers, journaux, magazines et cartons.
  • Je fais attention à la consommation d’énergie de mon logement et de mes équipements.

J’UTILISE MON PORTABLE LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE.

  • La fabrication des consoles de jeux, ordinateurs et téléphones portables nécessite différents minerais (cuivre, cobalt, plomb...) pour lesquels la demande ne cesse de croître. Les mines dont ils proviennent sont situées un peu partout sur la planète et leur exploitation a de gros impacts sur le milieu environnant.
  • Les terres rares qualifient un ensemble de 17 éléments chimiques dotés de propriétés exceptionnelles. C’est grâce à ces terres rares que les couleurs de nos écrans d’ordinateur sont aussi éclatantes, que nos téléphones portables ont des écrans tactiles et que les éoliennes peuvent produire de l’électricité. Le revers de la médaille est que leur extraction et leur transformation polluent, produisent des déchets radioactifs et dénaturent les paysages.http://future.arte.tv/fr/terres-rares
  • Par exemple, en République démocratique du Congo, d’où est extrait le fameux coltan, c’est l’extraordinaire biodiversité du Kivu qui est mise en péril : chasse illégale des derniers gorilles mais aussi d’éléphants, d’okapis... pour nourrir les mineurs, déforestation massive pour leur fournir du bois de construction et de chauffage et agrandir les mines, érosion et pollution des sols, de l’eau, de l’air... sans parler des conflits armés !
    Alors, avant de changer de téléphone ou d’ordinateur portable, pensez-y !

JE N’UTILISE QU’UN APPAREIL CONNECTE A LA FOIS ET J’APPRENDS SURTOUT A VIVRE SANS !!!
Une étude datant de juillet 2014, a démontré que surfer sur le web fait consommer beaucoup d’énergie, pas seulement à cause des centres de données mais principalement du fait de la conception des sites web et des habitudes des internautes. Près de 25 ans après la naissance du web, sa croissance est telle qu’elle va poser de sérieux défis énergétiques au point que certains prédisent déjà son effondrement dans quelques années seulement...

  • En tant qu’internaute je peux toutefois limiter la consommation énergétique du web en éteignant les appareils reliés à Internet lorsqu’ils ne sont pas utilisés (la nuit notamment) ;
  • en réduisant l’usage des « clouds » si populaires qui permettent de stocker en ligne des photos, des vidéos... ;
  • en nettoyant régulièrement mes boîtes mail pour éviter de conserver des archives trop importantes ;
  • en évitant de regarder la télévision via des sites web ;
  • en choisissant mon moteur de recherche (ils ne sont pas tous également énergétivores) et les sites que je fréquente.
    Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actua...

MON ARGENT

Choisir une banque éthique
Choisir une banque éthique
© DR

J’INTERROGE MA BANQUE SUR L’UTILISATION FAITE DE MON ARGENT.

  • Je choisis une banque réellement solidaire qui offre des solutions d’épargne et de crédit orientées vers des projets ayant une utilité sociale, écologique et/ou culturelle. Pour m’y retrouver : http://financeresponsable.org
  • J’aide des micro-projets de développement via des plates-formes spécialisées comme Babyloan

JE CHOISIS DES CADEAUX EN RAPPORT AVEC LA BIODIVERSITÉ.

  • J’opte pour des objets qui me permettent de parler de la biodiversité, des services qu’elle rend et de l’importance de la sauvegarder. Voilà une façon agréable d’aborder un sujet ô combien essentiel pour la planète :
  • J’offre aux artistes des pigments naturels pour leurs prochaines créations, aux gourmets des semences potagères et aromatiques, aux globe-trotters un kit d’huiles essentielles pour le voyage, aux naturalistes en herbe une paire de jumelles...Avec un savon d’Alep, j’évoque l’intérêt d’utiliser des détergents naturels. Avec une boîte de chocolats bio, je présente le problème de la culture des palmiers à huile en Indonésie et Malaisie (et de la menace qui pèse sur les grands singes)...
  • J’offre une adhésion à une association de protection de la nature !

LA BIODIVERSITÉ LOCALE

Au coeur de Paris : des coquelicots !
Au coeur de Paris : des coquelicots !
© N.B. Caillault

JE DÉCOUVRE ET JE PROTEGE LA NATURE EN VILLE..

  • Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les biotopes peuvent être très variés en ville : jardins publics, jardins privés, étangs, parcs, forêts, rues et avenues arborées, terrains vagues, friches, abords de chemins de fer, berges de ruisseaux... sans parler des toitures vertes et des terrasses, façades et balcons fleuris. Les moindres fissures au bord des trottoirs, au pied des bâtiments ou sur les murs sont colonisées par une multitude de plantes sauvages ! Mais cette biodiversité́ est vulnérable : elle ne pèse pas bien lourd face aux bétonneuses et aux rouleaux compresseurs...
  • Je plante des fleurs (ou des légumes !) au pied des arbres de ma rue !
Geai des chênes (Garrulus glandais) sur un balcon en ville
Geai des chênes (Garrulus glandais) sur un balcon en ville
© Myriam Dupuis

J’ACCUEILLE LA BIODIVERSITÉ CHEZ MOI.

  • Lors d’une construction ou d’une rénovation, je pense à intégrer des abris pour la faune locale avec un nichoir, une mare, une prairie fleurie…
  • Je me renseigne sur les espèces susceptibles de nicher près de chez moi et quelles sont celles que je suis prêt(e) à accueillir ? Je fais les aménagements nécessaires : forer des trous dans un mur épais et dégager des interstices (pour certaines abeilles solitaires), percer des entrées dans des parpaings (pour les chauves-souris), prévoir des accès au grenier par l’extérieur...
  • Sur mon balcon, je mets de la nourriture et une soucoupe d’eau pour les oiseaux en hiver.
  • Je plante des fleurs pour attirer les abeilles mélifères.

JE ME PROMÈNE EN RESPECTANT LA NATURE.

  • Quand je me promène dans la nature, je reste discret(e) en faisant le moins de bruit possible : cela me permet de faire des rencontres étonnantes avec la faune locale.
  • Je ne ramasse ou ne cueille que ce qui peut l’être.
  • Je participe à des programmes de sciences participatives : observations d’écosystèmes ou d’espèces spécifiques pour aider la recherche.

L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL : AGIR EN SYNERGIE

J’ORGANISE UN GRAND NETTOYAGE DU QUARTIER.

  • Avec mes voisins, et le soutien des pouvoirs locaux, je mets sur pied un grand nettoyage de mon quartier pour le nettoyer des déchets : sacs plastiques pris dans les arbres, canettes, bouteilles, poubelles, mégots...
  • A la campagne, le nettoyage concerne aussi les bords de route, les berges de rivières, les fourrés souvent transformés en décharges sauvages pour les vieux écrans de télévision, les pneus et autres pots de peinture... Je les trie et les apporte à la déchetterie.
  • Ainsi, je limite la pollution d’écosystèmes tels que les cours d’eau ou les friches. Et j’évite aux animaux bien des dangers, comme se blesser en marchant sur du verre brisé ou s’étouffer avec des morceaux de plastique qu’ils auraient pris pour de la nourriture !
Jardin communautaire à Vancouver, Canada
Jardin communautaire à Vancouver, Canada
© Myriam Dupuis

J’INCITE MA COMMUNE À JARDINER BIO, A COMPOSTER, À ETEINDRE L’ECLAIRAGE PUBLIC !
Certaines communes font désormais des efforts dans la plantation et la gestion des bords de routes et parterres pour promouvoir la biodiversité́. Si ce n’est pas encore le cas dans la vôtre, suggérez au service compétent ces quelques principes faciles à appliquer :

  • dans les espaces publics, ne planter que des espèces locales (pour les fleurs, les vivaces demandent moins de travail que les annuelles),
  • remplacer les pesticides et engrais chimiques par leurs équivalents biologiques,
  • utiliser les paillis et plantes couvre-sol pour limiter l’apparition de plantes indésirables et diminuer les arrosages,
  • composter les déchets végétaux et employer le compost obtenu pour nourrir les sols dès l’automne,
  • pratiquer le fauchage tardif en préservant quelques zones refuges,
  • limiter l’éclairage nocturne...
  • et pourquoi ne pas créer un jardin communautaire avec un potager ?

JE CREE UN REFUGE NATUREL POUR LA BIODIVERSITÉ.

  • Je transforme un jardin – le mien, celui de l’école de mes enfants, celui de mon entreprise – en refuge naturel pour la biodiversité d’abord en bannissant l’utilisation des pesticides et engrais chimiques.
  • Je laisse s’installer la végétation spontanée dans un coin du jardin : c’est excellent pour les insectes et donc pour les oiseaux !
  • J’adopte le fauchage tardif : il permet la reproduction et la diversification des espèces végétales, tout en abritant bon nombre d’animaux.
  • J’aménage une mare et garde un arbre mort, aux cavités accueillantes pour les animaux cavernicoles, un tas de bûches et un de pierres pour les petits mammifères, les amphibiens et divers invertébrés.
  • Je diversifie la haie avec des espèces indigènes.

JE ME MÉFIE DU « GREENWASHING ».
Certaines entreprises, les constructeurs automobiles notamment, n’hésitent pas à vanter les vertus « écologiques » de produits qui ne le sont absolument pas. D’autres ont besoin de « reverdir » leur image car leurs activités sont fort polluantes ou dommageables à la biodiversité (production de gaz à effet de serre, défrichement d’un terrain pour construire une extension, utilisation des eaux de rivière pour refroidir la machinerie...).
Ne vous laissez pas avoir par leurs campagnes de publicité trop vertes pour être vraies. Dénoncez-les au besoin. Et militez auprès de ces firmes pour qu’elles diminuent réellement leur impact négatif sur la planète.

J’ADHERE A UNE ASSOCIATION DE PROTECTION DE LA NATURE.

  • C’est un engagement citoyen et personnel. Je fais attention à ce que l’argent de mon adhésion aille bien à des projets concrets. Les projets de préservation de l’environnement se font sur le moyen/long terme : j’essaie de ne pas oublier de renouveler chaque année mon adhésion.
  • Je mets mes compétences et/ou ma disponibilité au service de(s) l’association(s) que j’ai choisies(s).
  • Je rencontre de nouvelles personnes avec lesquelles je partage un certain nombre de valeurs.

EN CONCLUSION...

EN CONCLUSION...

La bonne nouvelle !
La bonne nouvelle !
© DR

Finalement, peut-être avez-vous déjà inscrit certains de ces gestes dans vos habitudes ? Bravo ! Sinon, ce n’est jamais trop tard pour s’y mettre !
Préserver la biodiversité, c’est réduire nos émissions …. Or, cette « réduction » est souvent vécue comme une perte, un manque. Nous vous proposons de la vivre comme l’aventure d’un nouveau monde à construire ! Alors, envie d’essayer ?

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